Samain, fin de l’année celtique
L’hiver s’installe, les feuilles sont tombées, le silence se fait, tout revient à la terre. La roue tourne, Samain est le dernier des sabbats de l’année. Il marque le passage à l’année qui suit, nous rappelant le cycle éternel de la mort et de la vie. Le temps passe et nous rappelle que rien n’est immuable…
Samain dans la tradition
Traditionnellement, Samain se fête dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. C’était le moment où on tuait les dernières bêtes pour avoir de quoi se nourrir au plus fort de l’hiver. La fin de l’année est là, les cheminées étaient nettoyées, les feux éteints. En ce début de nuit, on n’utilisait que des chandelles, et on faisait des feux dans les champs pour assurer une bonne récolte l’année suivante.
Il est temps d’entériner, de se défaire, de lâcher. Mabon était le temps des dernières récoltes, des bilans de l’été, avec une première envie de se mettre à l’abri au chaud. Samain demande l’abandon et le laisser-aller aux forces hivernales. Nous nous sommes défaits de nos vieilles branches, il est temps de les enterrer et de profiter des forces nouvelles qui jailliront bientôt de cette mise à nue.
Le voile se fait mince entre le monde des vivants et le monde des morts, entre le monde d’en bas et le monde du milieu. Il est temps d’honorer nos ancêtres, les personnes qui nous ont apporté, celles qui nous ont montré un chemin, celles qui nous ont laisser le lieu dans lequel nous nous trouvons. Un moment de pause pour remercier de la protection qu’ils nous offrent au quotidien, pour remercier de la mémoire qui nous est transmise et dont nous sommes les dépositaires.
Idées de rituels…
Voici quelques petites idées pour investir ce sabbat…
Faites un autel dédié à vos ancêtres et à l’esprit de votre lieu. Cherchez des photos, des objets qu’ils appréciaient ou qui vous les rappelle. Décorez. Super activité à faire avec des enfants…
Écrivez sur une branche morte que vous aurez récupéré dans la nature ce dont vous souhaitez vous débarrasser. Enterrez la ou brûlez la.
Commencer la veillée aux chandelles. Éteignez toutes les bougies durant une bonne minute et prenez conscience de la consistance de la nuit, des peurs qui se manifestent en l’absence de lumière.
Profitez de ce moment où le temps est suspendu entre deux mondes et les pouvoirs accrus pour tirer les cartes, sortir le pendule, votre tarot ou tout outil de divination. N’oubliez pas de tracer un cercle de protection….
Les plantes alliées de Samain
Et puis je ne pourrai finir cet article sans vous parler des plantes qui peuvent nous accompagner lors de cette veillée…
Le navet… Vous imaginiez sans doute que j’allais finir par vous parler de citrouilles… Il s’avère qu’à l’origine de la citrouille, il y a un conte, et un navet ! Mais promis, j’y reviendrai un jour pour vous conter l’histoire de Jack O’ Lanternes ! Jadis en tout cas, on évidait de gros navets pour y faire brûler des chandelles. L’histoire veut que lorsque les irlandais émigrèrent, ils exportèrent leur légendes et leurs rites, mais ne trouvèrent pas de navets et le remplacèrent par les citrouilles. C’étaient eux que l’on transportait ou que l’on plaçait aux fenêtres pour effrayer les esprits maléfiques.
La pomme, dans la tradition wiccane, était le symbole de l’âme et de l’immortalité. On en disposait en pyramides sur les autels pour que les morts aient de quoi manger.
La bardane chassera les esprits malins. On peut en ajouter aux encens destinés à des rituels de protection.
La bruyère a longtemps été utilisée pour faire apparaître les fantômes et apporte protection. Brûlée en même temps que la fougère, elle apporterait la pluie (ce qui ne ferait sans doute pas de mal à mon jardin actuel…). Elle aide également à la divination.
Le chrysanthème chasse les esprits maléfiques des jardins dans lequel il pousse.
Informations tirées du « Manuel pratique de Magie Verte » de Vincent Lauvergne, de « l’Encyclopédie des plantes magiques » de Scott Cunningham