Bannock de Brigid
ou pain bannique au Romarin
Le terme Bannock était utilisé en Ecosse, Irlande et nord de l’Angleterre et viendrait de panicium qui signifie « pâte cuite » et de panis qui signifie « pain ».
Le Bannock était à l’origine une galette d’avoine ou d’orge, sans levain, cuit sur une pierre et qu’on fabriquait toute l’année mais qu’on agrémentait de miel, de baies, d’herbes et autres gourmandises lors de rituels marquant les changements de saison.
Le 1-2 février, on fêtait le retour de la lumière, et le bannock était consacrée à Brigid, déesse du Feu et de l’Eau, associée aux guérisseurs, aux forgerons, et aux poètes… Jeune fille du soleil, Brigid réveille la Nature de son sommeil hivernal pour qu’une nouvelle saison puisse se produire.
Les bannocks étaient donc préparé dans l’espoir d’une saison fertile, prospère et pleine de santé ! J’ai donc profité d’Imbolc (pour en savoir plus sur ces traditions, suivez le lien !) pour tester un bannock à l’ancienne, sans levure, avec de l’avoine et du blé, et puis une touche de romarin pour sacraliser le tout !
Bien évidemment, j’ai profiter du pétrissage et de la préparation pour penser à ma famille, mes amis, et puis aussi mes petites graines en devenir et leur souhaiter à tous une magnifique année ! On y croit ou on n’y croit pas, je vous laisse bien évidemment libres, mais une touche de sacré au quotidien et une bonne louche de positivisme ne font de toute façon pas de mal !
Voici donc la recette, testée et approuvée !
la recette du Bannock au romarin !
Pour 2 galettes, il vous faudra :
- 1 tasse de flocons d’avoine
- 1 tasse de farine de blé
- 6 cuillère à soupe de beurre pommade (sorti du frigo une bonne heure avant, suffisamment mou en somme…)
- 3 cuillères à soupe de sucre
- 1/2 tasse de crème fraîche épaisse
- 2 cuillères à soupe de romarin haché
- le zeste d’une orange
- 1 pincée de sel
Pour le glaçage :
- 1 tasse de crème
- 3 cuillères à soupe de sucre
- 1 jaune d’œuf
Pour la suite, c’est très simple : dans un premier temps, on fait chauffer son four à 205°C.
Dans un saladier, on met tous les ingrédients, et on pétrit jusqu’à l’obtention d’une pâte relativement homogène. On divise la pâte en deux, et sur une feuille de papier sulfurisé, on va prendre une première moitié, reformer grossièrement une boule et l’aplatir en un cercle d’une épaisseur d’environ 0,7cm (environ, hein, pour ma part, j’en ai fait de cette taille, et un plus mince, et c’est le plus épais qui était le meilleur !).
On divise ce cercle en quatre quartiers, quatre pour chaque saison, chaque cycle de lune, chaque élément, chaque direction, et aussi parce que chez nous, on est 4 😉 et que c’est bien pratique ! Décollez les de quelques centimètres et faites pareil avec la deuxième moitié de pâte (qui si elle est bien égale, ne sera pas forcément plus fine…)
Vient le moment de mélanger tous les ingrédients du glaçage dans un bol et de badigeonner copieusement chaque part. Pour assurer la prospérité, il était coutume chez nos anciens de couvrir copieusement de beurre sans rien dire ! Pour ma part, j’ai remis une couche de glaçage à mi cuisson !
Mettez au four 20 minutes.
Et bon appétit !!